jeudi 11 décembre 2025

Testostérone et portes fermées

 

La porte était fermée, signe universel de « ne dérangez pas », sauf, visiblement, pour une certaine catégorie d’hommes. Et soudain — BOUM — la porte explose comme si un ouragan, un coup d’État et la Coupe du monde entraient en même temps




J’étais au Monnot, dans mon bureau, plongée dans des mails existentiels — ceux qui décident si un spectacle vivra, mourra ou devra apporter ses propres chaises — accompagnée de Ramy, assistant producteur concentré, silencieux. Ambiance zen. Une scène rare au Monnot.

La porte était fermée, signe universel de « ne dérangez pas », sauf, visiblement, pour une certaine catégorie d’hommes.

Et soudain — BOUM — la porte explose comme si un ouragan, un coup d’État et la Coupe du monde entraient en même temps. Ramy et moi bondissons de nos chaises, synchronisés, comme deux vétérans du bruit soudain. Le vrai PTSD libanais, celui qui se déclenche dès qu’une porte claque.

Deux spécimens surgissent : cheveux gominés, lunettes fumées indoor, parfums en Dolby Surround, vestes scintillantes prêtes pour le tapis rouge… de l’aéroport. Ils cherchent manifestement quelqu’un, probablement leur ego.

— Mais ça ne va pas d’entrer comme ça ? je lâche, canal mère libanaise activé. La porte était fermée, on ne t’a pas appris à taper ?

— Ah euh… madame… mille excuses…, bredouille le premier, visiblement le mâle-alpha-auto-déclaré du duo. C’est comme ça qu’on fait à Bagdad,
ajoute-t-il, en guise de justification culturelle, anthropologique et diplomatique.

Ah, Bagdad. Ce n’était pas sur la liste de réponses possibles, mais on prend.

Je respire. Je le reçois. Je suis civilisée, moi — en théorie. Il veut tourner un clip sur notre scène. Très bien. Qu’il visite. Qu’il rêve. Qu’il tourne. Qu’il apprenne aussi à frapper aux portes : cadeau de la maison.

À son retour, il s’arrête devant la même porte, désormais ouverte… et tape. J’ai éclaté de rire.

Le lendemain — même heure, même ambiance studieuse. Porte fermée. Ramy et moi toujours concentrés.

BOUM.

La porte s’ouvre avec le naturel d’un bélier en pleine saison des amours.
PTSD, round 2 : attaques cardiaques simultanées.

Cette fois, c’est un livreur porteur d’une caisse — ma victime du jour.
Je hurle :
— Non, non, non, tu ressors.
Il cligne.
— Tu fermes la porte.
Il obéit.
— Tu tapes. Et tu attends que je dise « entre ».
Il obtempère. Clairement, il ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Il : toc-toc.
— Entre.

Il rentre, mais quelque chose en lui — ses testostérones, probablement — décide de tenter un bras de fer d’ego. Il redresse les épaules, genre « je suis un homme qui transporte une caisse, respecte-moi ». Il essaye de hausser la voix : « Meché el 7al machina » et autres déclarations tonitruantes.

Malheureux.

Les miennes de testostérones ont fait sciences politiques, droit constitutionnel et autodéfense culturelle. Les siennes ont abandonné en 7ᵉ.

Je lui ordonne de poser sa caisse et de ficher le camp avant que je ne m’énerve vraiment. Il part, perplexe, dignité en vrac mais en marmonnant quand même.

Je regarde la caisse : quinze copies d’un texte de pièce programmée en mars. J’appelle l’auteur, hilare, pour lui raconter l’épisode. Il me rassure aussitôt : « Tu as très bien fait, et rassure-toi, il ne travaille pas au bureau. »

Moralité ?
Le théâtre commence avant la scène. Parfois, dès la poignée de porte.


Josyane Boulos 

Paru sur https://beyrouth360.com/2025/11/30/testosterone-et-portes-fermees/

Et si la passion me faisait travailler… même en dormant?

 

Et si la passion me faisait travailler… même en dormant?

Je n’aurais jamais pensé qu’en prenant les rênes du Théâtre Monnot, j’allais travailler autant! Même dans mes rêves, je bosse ! C’est vous dire à quel point la passion pour la scène m’enflamme… et me prive de sommeil.




Dernièrement, nous avons inauguré au Monnot l’audio-description pour les non-voyants et les aveugles — un projet qui me tient à cœur depuis trois ans.

Tout a commencé à Washington, où j’assistais à la comédie musicale Kinky Boots avec mon ami d’enfance. Si vous ne la connaissez pas, imaginez un feu d’artifice de perruques, de paillettes et de talons de 30 cm, porté par des drag queens au grand cœur. Une histoire d’usine de chaussures qui se réinvente pour fabriquer des bottes “kinky” et sauver son avenir…

Nous étions tout en haut, au dernier rang (parce qu’évidemment, nous avions réservé à la dernière minute). Et là, je remarque deux personnes derrière moi, qui murmurent doucement dans des micros. Intriguée, je tends l’oreille : elles décrivaient la scène pour deux spectateurs non-voyants. C’était ça, l’audio-description — un dispositif qui permet aux aveugles de « voir » avec les oreilles, grâce à une voix qui décrit en direct tout ce qui se passe sur scène : les décors, les costumes, les gestes, les émotions.

Cette idée m’est restée dans la tête. Elle s’y est installée. Sans payer de loyer.

De retour à Beyrouth, je décide de faire une demande de financement auprès de l’Ambassade américaine. Et là… comment dire ? Un cauchemar administratif.

Je découvre qu’il existe un formulaire pour tout : pour la demande, pour la justification de la demande, pour expliquer pourquoi on justifie la demande, et même pour confirmer qu’on a bien lu la justification de la justification. Bref, un labyrinthe bureaucratique que même Indiana Jones aurait abandonné.

Mais j’ai tenu bon, armée de mon stylo, d’un litre de café (enfin non, je n’en bois pas, mais vous comprenez l’image) et d’un sens de l’humour salvateur. Et j’ai obtenu les fonds !

Sauf que… la guerre éclate au Liban en septembre 2024. Le théâtre ferme. Tout s’arrête.

J’en profite (oui, je trouve toujours le moyen de “profiter”, même en pleine crise) pour engager une experte américaine en audio-description, et nous ouvrons une formation gratuite pour douze jeunes au Monnot, en ligne.

Pendant ce temps, j’achète le matériel nécessaire — casques, micros, émetteurs — et j’entame aussi une discussion passionnante avec l’équipe de l’IRAP pour développer un projet d’inclusion pour les sourds et malentendants.

Et là, nouvelle tuile : avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence, les fonds américains sont gelés ! Mais au Monnot, on ne gèle rien. On continue. Avec d’autres fonds, d’autres forces, d’autres rêves.

Et le 30 octobre 2025, enfin, nous avons officiellement inauguré l’audio-description.
Vingt-cinq personnes aveugles étaient présentes avec leurs accompagnateurs pour assister au spectacle Kizbe bel Saniye de Ziad Najjar et Walid Arakji.

L’émotion était indescriptible. Quand j’ai vu leurs visages — leurs sourires, leurs mains cherchant à comprendre l’espace, leurs rires pendant la pièce — j’ai senti que tout, absolument tout, en valait la peine.

Le public voyant, lui aussi, a été bouleversé. La presse en a parlé avec chaleur. Et notre équipe ? Un mélange de joie, de fierté, de larmes en coulisses.

Avant le spectacle, nous avons accompagné nos invités sur scène pour leur permettre de toucher le décor, de ressentir les formes, les matières, la chaleur des projecteurs. Ils “voient” autrement, mais ils voient. Et nous, à travers eux, avons redécouvert le théâtre.

Les coulisses du Monnot ne sont pas qu’un lieu de travail. C’est un espace où les idées qui naissent dans le noir trouvent la lumière.

Et si je travaille même dans mes rêves, c’est peut-être parce qu’ici, les rêves… finissent toujours par prendre vie sur scène.


Josyane Boulos 

Série Dans les Coulisses du Monnot 

paru dans Beyrouth 360 - https://beyrouth360.com/2025/11/18/et-si-la-passion-me-faisait-travailler-meme-en-dormant/ 

Pourquoi les histoires de Noël nous font-elles fondre… même sous le ciel libanais?

 

Pourquoi les histoires de Noël nous font-elles fondre… même sous le ciel libanais?

ou comment « Chou Carlos Ahsan Menne » au Théâtre Monnot s’invite dans cette magie que l’on adore, même quand on fait semblant d’être blasés.

Dans les films de Noël, ils tombent amoureux entre deux guirlandes. Au Liban, on tombe amoureux entre deux coupures d’électricité.

Mais dans les deux cas, on en redemande.

Il suffit de taper « Christmas » sur n’importe quelle plateforme et hop : ça clignote plus vite qu’un sapin à Byblos ou à Batroun. On connaît la formule par cœur : une héroïne débordée qui ne croit plus en rien, un héros qui croit en tout ( ou le contraire) , un village parfait qui scintille — bref, tout ce que le Liban ne propose pas naturellement (sauf si EDL décide exceptionnellement d’allumer les guirlandes).Et pourtant… chaque année, on regarde, on se laisse avoir à chaque fois.

Et on aime ça!



Un phénomène mondial qui nous parle.

Depuis les années 1890, les films de Noël nous vendent de la magie en ruban satin. De Love Actually à The Holiday, en passant par les 40 productions Hallmark annuelles où les héros se ressemblent tous un peu — comme leurs pulls.

Pourquoi ça marche ? Parce que ces histoires nous offrent une pause, une illusion douce, un moment où tout peut basculer du côté lumineux. Et soyons honnêtes : ça fait du bien.



Et chez nous ? Le théâtre reprend le flambeau.

Chez nous aussi, décembre réveille ce besoin de chaleur humaine.

Mais plutôt que de la chercher uniquement sur les plateformes de streaming, nous la trouvons dans un lieu bien plus vivant : le théâtre.

Car rien ne remplace l’émotion d’une salle qui respire, rit, s’étonne au même moment. C’est là que la magie devient réelle.

Le théâtre, c’est le film de Noël sans filtre, sans montage, sans rediffusion :

des rires vrais, des regards partagés, une salle qui respire ensemble (et parfois retient son souffle quand le générateur du quartier éternue).



« Chou Carlos Ahsan Menne » : notre comédie de saison

Cette année, la pièce « Chou Carlos Ahsan Menne » est notre équivalent d’un grand classique de Noël — sans sapin, sans fausse neige, sans biscuits en pain d’épices… mais avec quelque chose de beaucoup mieux : des personnages qu’on a l’impression d’avoir déjà rencontrés au supermarché, des situations qui flirtent avec l’absurde et un humour qui nous attrape là où ça fait du bien.

C’est la comédie qu’on regarde comme on regarde un film de Noël : en sachant qu’on va rire, mais sans deviner comment.

Au fond, ce que les films de Noël cherchent à recréer artificiellement,

le théâtre le fait naturellement : rassembler, attendrir, surprendre, réchauffer.

Et cette année, la plus belle histoire de saison, celle qui fait vraiment du bien, celle qui pourrait presque nous faire croire aux miracles (même si EDL n’y croit plus), c’est tout simplement : « Chou Carlos Ahsan Menne »

Josyane Boulos

« Chou Carlos Ahsan Menne »
Au Théâtre Monnot à partir du 10 décembre à 20h30.
Texte et Production : Walid El Yazigi
Mise en scène : Lina Abyad
Production exécutive : Josyane Boulos
Scénographie : Ralph Khoury
Lumière : Mohamad Farhat
Avec : Wissam Saliba, Jennifer Yammine et Abderrahim El Awji
Tickets Antoine ou 70626200

samedi 18 octobre 2025

BAGHDAD

Baghdad.

Un mot qui résonne comme un conte des mille et une nuits, et qu’on découvre soudain, bien réelle, poussiéreuse, vibrante, fragile.

Les gens y sont incroyablement gentils, chaleureux même, mais… pas vraiment cultivés. On sent qu’ils ont vécu longtemps sous la dictature. C’est dans leurs gestes, dans leur manière prudente de parler, dans leurs regards pleins de douceur et de résignation à la fois. Et pourtant, on perçoit ce désir sincère de faire mieux, de respirer, d’avancer.

La ville, elle, est un chaos fascinant : une mosaïque improbable de bâtiments ultramodernes collés à des ruines qui tiennent à peine debout. Des quartiers entiers semblent figés dans le temps, d’autres surgissent comme des mirages de modernité. Années de guerres, de pauvreté, de sanctions, d’exils. Et au milieu de tout cela, une société encore profondément patriarcale. On voit très peu de femmes dans les rues… presqu’aucune au volant d’une voiture.

 





Alors forcément, nous, les Libanais, on passe un peu pour des créatures mythologiques. De véritables licornes venues d’un pays où les femmes parlent, rient, s’affirment, conduisent, travaillent, s’habillent comme elles veulent. Ici, on nous regarde avec curiosité et affection. Les Irakiens aiment le Liban — et ses femmes surtout.

Un soir, au Luna Park, un petit groupe de jeunes gens, à peine sortis de l’adolescence, nous a suivis partout, montant dans chaque manège après nous. Des gamins émerveillés, heureux, fascinés. C’était à la fois drôle et touchant.

Et puis, au cours d’un dîner offert par l’hôtel dans ses jardins, nous nous sommes retrouvés nombreux, venus de pays différents mais unis par notre amour de la scène : Irakiens, Polonais, Libanais, Palestiniens, Indiens, Maghrébins, Tunisiens, Allemands, Iraniennes…

Nous, les douze Libanais, avons évidemment commencé à danser dès les premières notes de musique. Et tout le monde a suivi dans une immense dabké. Ceux qui ne dansaient pas nous ont filmés, et ensuite a commencé une séance de photos interminable, chacun voulant un selfie avec nous. C’était super fun !




Les compliments fusaient sur notre prestation plus tôt ce soir-là :

« Vous avez mis de l’amour dans notre cœur »,

« Comme ça fait du bien de rire »,

« Ah, si seulement le théâtre arabe ne méprisait pas la comédie »,

« Vous êtes d’excellents acteurs »

« Si vous ne gagnez pas, c’est que c’est truqué ! »

Impressionnant.

Notre pièce « Tnayn bel Layl », jouée au Festival du Théâtre de Bagdad, a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Le public a ri, applaudi, certains ont même été émus aux larmes. Et les critiques ont salué notre spectacle comme un souffle d’humanité et d’espoir venu du Liban. Une standing ovation dans un Bagdad assoiffé de culture et de vie.

Bien que le jury officiel du festival ne l’ait retenue dans aucune catégorie, ignorant complètement le spectacle — peut-être jugé trop moderne ou trop “commercial” — ce “commercial” a suscité un débat intéressant lors de la séance critique. Plusieurs intervenants ont souligné que dans le théâtre arabe contemporain, le plaisir immédiat du spectacle n’est plus un défaut, mais une qualité essentielle, devenue une véritable nécessité pour renouer le lien entre la scène et le public. Pas de prix Officiel mais définitivement le Coeur du public.






Plus je voyage dans les pays arabes, plus je comprends pourquoi on appelle Beyrouth le Paris du Moyen-Orient. Ce n’est pas pour les immeubles ni pour la mode — c’est pour les femmes. Elles sont là, multiples, libres d’esprit, présentes partout, même voilées, mais libres à leur manière. C’est cela, notre différence.

Et puisque parler de culture passe aussi par la cuisine, je dois absolument recommander le Masgouf, ce poisson du Tigre, une carpe de rivière grillée verticalement sur des braises. La peau craque, la chair est fumée, fondante. On la déguste avec du pain tameez et une sauce « anba » à la mangue, acidulée et relevée. Un vrai délice.

Les routes ici sont étonnamment larges et en bon état. L’électricité ne manque pas — un miracle dans la région. Le peuple, toujours aussi accueillant, malgré un manque flagrant d’éducation et d’organisation. Le festival, lui, c’est un peu… « tralalala » : désordonné, téléphones qui sonnent pendant les spectacles.

Et je le redis : on ne voit presque pas de femmes 😄









L’hôtel ? Les chambres confortables, mais de l’extérieur, l’immeuble est décrépi. La piscine est vide — évidemment 😄 Et l’eau du bassin teintée en bleu, histoire de faire illusion. Une des allées extérieures menant aux jardins, impeccablement entretenus, est pourtant envahie par des colonies de pigeons. Le plafond est littéralement squatté par ces volatiles, et le sol en est couvert de leurs excréments… ce qui m’a valu de surnommer cette allée « La Crotte aux Pigeons ».

Je me suis promenée dans les ruelles du quartier Al-Mutanabbi, en restauration. Cela m’a rappelé le centre-ville de Beyrouth juste après la guerre : ce mélange de neuf et de décrépi, de reconstruction et de nostalgie.

Dans une des rues, j’ai même eu une impression de Nouvelle-Orléans, dans l’architecture, bien sûr — pas dans l’ambiance.

Et au détour d’une ruelle, ce qui m’a le plus étonnée : la quantité incroyable de papeteries ! Des stands de livres partout, des étals qui sentent l’encre et le papier. Un peuple qui, malgré tout, a encore soif de lecture.

Bagdad, c’est ça :

Un chaos qui rêve d’ordre.

Une plaie qui cicatrise lentement.

Une ville brisée mais digne,

où l’on apprend encore, malgré tout, à aimer la vie.

Mais…

Trop patriarcal, trop religieuse, trop conservatrice pour moi.

Josyane Boulos




samedi 18 janvier 2025

Five days to shine : Jour 5

 

Avec Bruno Tabbal 

(English translation below) 

Jour 5 : Dernier jour de notre atelier de théâtre inclusif

Aujourd’hui, nous avons vécu la dernière journée de notre atelier de théâtre inclusif, une aventure riche en créativité, en rencontres et en expression de soi. La salle vibrait d’énergie et d’émotion alors que les participants se préparaient pour leur grande représentation de demain. Entre répétitions intenses et moments de réflexion sincère, cette journée restera gravée dans les mémoires.

La matinée a commencé par des répétitions ciblées des numéros musicaux de la pièce. Mais avant de plonger dans le travail, le groupe s’est réuni pour des échauffements théâtraux aussi stimulants qu’unifiants. Ces activités – des exercices vocaux aux jeux d’improvisation – ont renforcé la confiance et la complicité entre les participants. Les éclats de rire résonnaient dans la salle, dissipant les dernières appréhensions et insufflant à chacun le courage d’embrasser pleinement son rôle.

Les participants ont chanté et dansé avec un enthousiasme renouvelé. Cerise sur le gâteau, l’acteur et performer Bruno Tabbal s’est joint à nous en tant qu'artiste invité. Il a animé une session passionnante sur le théâtre musical, apportant son expertise et son énergie contagieuse.

L’après-midi, les participants ont découvert l’art du maquillage de scène. Ce moment de transformation a ajouté une touche de magie à la journée, révélant à chacun un autre aspect de son personnage.

À la fin de cette dernière journée, un sentiment d’accomplissement régnait dans l’air. Pour beaucoup, cet atelier a été bien plus qu’une simple préparation à une performance. Ce fut une expérience de découverte de soi, de renforcement de la confiance et de création de liens. Ce groupe d’individus est devenu une véritable troupe, où chaque voix, chaque histoire s’entrelace pour former une narration collective.

Avec les dernières répétitions achevées et le cœur gonflé d’excitation, les participants sont prêts à briller demain devant leurs proches. L’atelier inclusif « 5 jours pour briller » a prouvé, une fois de plus, le pouvoir des arts à rassembler, à célébrer la diversité et à créer l’extraordinaire. Nous avons hâte de voir cette magie se déployer sur scène !

Josyane Boulos 

Avec - With Bruno Tabbal 


Day 5: The Last Day of Our Inclusive Theatre Workshop

Today was the final day of our Inclusive Theatre Workshop, an adventure filled with creativity, connection, and self-expression. The room buzzed with energy and emotion as participants prepared for their big performance tomorrow. Between focused rehearsals and heartfelt moments of reflection, it was a day to remember.

The morning began with rehearsals centered on the musical numbers featured in the play. But before diving in, the group came together for theatre warm-ups that were as energizing as they were unifying. From vocal exercises to improvisational games, these activities built trust and camaraderie among participants. Laughter echoed through the space, washing away nerves and inspiring everyone to step boldly into their roles.

Participants sang and danced with renewed enthusiasm and confidence. Adding a touch of star power to the day, actor and performer Bruno Tabbal joined us as a guest mentor. He led an inspiring session on musical theatre, sharing his expertise and contagious passion.

In the afternoon, participants explored the art of stage makeup. This transformative experience added another layer of magic, allowing each person to step further into their character.

As the day drew to a close, the room was filled with a profound sense of accomplishment. For many, this workshop has been more than just preparation for a performance—it has been a journey of self-discovery, confidence-building, and connection. A group of individuals has become a true ensemble, each unique voice and story woven into a shared narrative.

With final rehearsals complete and hearts brimming with excitement, participants are ready to shine tomorrow in front of friends and family. The “5 Days to Shine” Inclusive Theatre Workshop has proven the incredible power of the arts to bring people together, celebrate diversity, and create something extraordinary. We can’t wait to see the magic come to life on stage!

Josyane Boulos 

Avec - With Bruno Tabbal 

“Funding is provided by the US Department of State’s, Bureau of Educational and Cultural Affairs with Meridian International Center as the implementing partner.”
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