vendredi 22 décembre 2017

JESUS MET DE L’AMBIANCE.



Se réveiller le sourire aux lèvres parce que le fiston arrive ce soir pour fêter Noël avec nous.
Se jouer en boucle la scène de l’accueil que lui fera sa sœur à l’aéroport. Se fichant du monde, elle courra dans ses bras en hurlant son nom. Elle a un corps d’une femme de 26 ans mais le cœur d’un enfant de  6.
Réunir toutes les cartes de Noël qu’elle a fabriquées pour les mettre sur le piano.
Se diriger vers la salle à manger et regarder avec désespoir la table jonchée de papiers d’emballage et de cadeaux non emballés.
Se promettre comme chaque Noël de faire emballer les cadeaux dans les boutiques.
Douter de ses promesses.
Jeter la bouteille de vin bleu gaiement vidée la veille avec les meilleures amies, qui même à 50 ans s’amusent à refaire le monde.
Se dire qu’à n’importe quel âge on peut changer son monde.
Se diriger vers la cuisine pour ouvrir le frigo qui croule sous les provisions achetées la veille.
Sourire en pensant à maman et comment on se moquait gentiment d’elle à chaque arrivage familial et aux listes de plats à préparer pour nourrir son monde.
Se rendre compte que depuis qu’elle est partie, on fait pire. 
Sécher une larme et en rire.
Faire une note mentale de ne pas oublier de lui souhaiter joyeux anniversaire le 25 décembre sur Facebook. Penser stupidement qu’on ne sait jamais ce que les ondes peuvent envoyer ailleurs.
Sortir la viande, préparer les légumes,  commencer à cuisiner pour une armée … de 8 personnes et se servir un verre de vin.
Se rendre compte qu’il n’est que 11h. Remplacer le vin par un Nescafé. Quand même…
Se demander dinde ou gigot 20 fois puis décider pour des feuilles de vignes farcies parce que le fiston adore ça.
Regarder l’heure. Puis l’application Fly machin pour savoir exactement où il est.
Chantonner avec Youtube.
Ecraser une petite larme quand on entend Minuit Chrétien que Papa entonnait immanquablement à chaque Noël depuis ma naissance, qu’on enchainait avec Happy Birthday.
Rire aux merveilleux souvenirs de notre enfance où tous les oncles faisaient les guignols pour nous amuser.
Se rappeler les noëls de la guerre où on bravait les bombes et les francs tireurs, cachés sous les valises dans la voiture pour aller fêter dans les lieux « plus sûrs » qu’étaient Antelias et Zouk. Etre accueillis comme des héros et s’offrir des cigarettes et des oranges parce que les temps étaient vraiment durs.
Arrêter les chansons de Noël pour écouter Abba et chanter encore plus fort.
Goûter les feuilles de vignes et penser modestement qu’on s’est surpassée.
Faire en même temps du shopping avec la soeurette en France grâce à Watsapp.
Soupirer d’aise en pensant qu’il y a encore 48 heures avant le réveillon pour les derniers achats.
Repasser à la salle à manger et se dire qu’il faut s’y mettre.
S’y mettre.
Ajouter encore une boule sur le sapin et de la lumière qui clignote  au balcon.
Chercher désespérément un place pour ranger les caisses qui trainent encore depuis le dernier déménagement
Ne pas trouver.
Mettre les caisses toutes ensemble et les couvrir d’un tissu rouge.
Se convaincre que c’est une super déco de Noël.
Poster sur Facebook notre bonheur en touchant du bois parce que Maman était superstitieuse.
Se rendre compte avec joie que 5 plats ont été cuisinés et que la maison est prête à accueillir tout le monde.
Trouver le temps d’aller chez le coiffeur et l’esthéticienne pour que le fiston et sa copine ne voient pas la fatigue.
Attendre impatiemment l’atterrissage de l’avion qui a du retard.
Et se dire que même si on n’est pas croyant, Il a bien fait de naitre Jésus pour qu’on puisse vivre toutes ces merveilleuses émotions.
Parce que comme m’avait dit un ex (musulman) «  Y’a rien à dire, Jésus il met de l’ambiance »


Joyeux Noël J

jeudi 21 septembre 2017

L’ARBRE DE MA MERE




Si à l'instar de celui de Pagnol, mon père a connu la gloire, ma mère au lieu d’un château nous a laissé un arbre.

Il y a longtemps, pour ne pas dire il était une fois, ma mère mangeait un avocat (le fruit…)  Une fois terminé, au lieu de jeter le noyau à la poubelle, elle dévala les escaliers (c’est plus joli que «  elle prit l’ascenseur » ou peut-être l’électricité était coupée) jusqu’au rez-de-chaussée. Elle prit une petite pelle de jardinier et dans le jardinet commun de l’immeuble, fit un petit trou et y planta le noyau de l’avocat. Elle l’arrosa pendant plusieurs jours et un matin, un petit plant perça. A une vitesse saisissante, l’arbre grandit. On aurait dit une herbe folle. Mais c’était bel et bien un avocatier.

Qui pendant longtemps ne donna aucun fruit. Au grand dam de ma mère qui s’était bizarrement attachée à cet arbre. Et comme c’était une femme curieuse et intelligente, elle se renseigna et apprit que pour donner des fruits, un avocatier doit être accompagné d’un autre (se marier quoi. Il ne fallait pas que l’avocatier vive dans le péché vu que nous voulions des avocats et pas des pêches) Comme elle ne savait pas du tout comment faire, elle mangea un autre avocat, re-dévala les escaliers, reprit sa pelle de jardinier et planta auprès de l’autre un nouveau noyau qu’elle décida mâle, et attendit. Elle avait vraiment pris cette affaire au sérieux, ce qui est normal quand on parle d’avocat.
L’attente ne fut pas longue. En un rien de temps, le deuxième arbre poussa et ça a du être une belle histoire d’amour car sans crier gare, sans gynéco et sans sage-femme, le premier arbre donna des fruits. Abondement. 

Et c'est comme ça qu'au beau milieu du béton, cet arbre planté avec passion,  fait aujourd’hui la taille de 4 étages. Et donne des fruits. Beaucoup de fruits.

Il y a quelques jours, Abdel Karim est arrivé armé d’un bâton de 3 mètres avec attachée au bout une grande rakwé (cafetière pour café turc). Avec une célérité étonnante, il nous cueillit 48 fruits d’une seule branche. 

Ce matin j’en ai mangé un. Avec du miel et j’ai pensé à ma mère.
A sa passion de la vie qu’elle nous a transmis.
A son bonheur d’avoir planté un arbre qui a porté des fruits.
Au fait qu’on ne laisse après soi que ce qu’on a semé.


Josyane Boulos

vendredi 4 août 2017

ALLEZ! A L'EAU!


“Le soleil donne la même couleur aux gens” dit Laurent Voulzy dans sa chanson. Oui, surtout en Août et au bord d’une piscine où la compétition pour le plus beau bronzage est continuellement en cours. C’est à celle - et celui les hommes sont autant concernés que les femmes -  qui aura la couleur la plus uniforme, à grand renfort de crème, d’huile et de gels, quand on n’a pas sa propre recette miracle qui nous vient d’une lointaine tante, cousine ou grand-mère. D’ailleurs dès les premiers rayons de soleil du printemps, on se jette sur la terrasse de l’immeuble pour être la première bronzée: il est quand même inconvenant de parader toute blanche en maillot!
Puisque pendant tout l’été le soleil est au rendez vous, les réflexions sur la couleur remplacent rapidement celles classiques sur le temps. Comme le “Chou, bien bronzée…” qu’on lance envieuse le lundi matin à la collègue du bureau qui a passé son dimanche à la plage, alors que vous avez passé le votre chez vos beaux-parents, ou le “Yayy comme tu es encore blanche” qui vous claque au visage parce que, submergée de travail vous n’avez pas encore eu le temps de batifoler dans l’eau super-chlorée de la piscine. Avez-vous remarqué d’ailleurs que nous avons tendance à dire: je vais à “la plage” ou à “la mer” même quand on se contente de la surface bétonnée du bord de la piscine?

Avant d’arriver à la piscine, il faut d’abord avoir acheter un maillot. Et tout le monde sait qu’il n’y a rien de plus horriiiiiible que d’essayer un nouveau maillot sur une peau encore laiteuse. Mais il faut prendre son courage à deux mains, parce qu’il n’est pas question d’être vue au Sporting, au Saint Georges, à Rimal ou au Miramar  avec le même bikini que l’an dernier. Celui de l’an dernier on le laisse pour Tyr ou Enfeh, en “province”, parce qu’il y a le sable et puis c’est décontracté là-bas. 

En enfilant le maillot, vous découvrez avec horreur que ces 2-3 kilos pris en hiver sont flagrants. C’est la déprime immédiate. Et vous commencez un régime le jour même. Le plus draconien possible et vous mettez un point d’honneur à en parler à tout le monde et à partager LE régime du siècle même avec les anorexiques. Il y a même des jeunes femmes qui vont chez le médecin pour perdre juste un kilo. Ce n’est pas les médecins qui vont se plaindre! Bien au contraire! 

Le maillot enfin choisi et payé une fortune, les kilos en voie de disparition, il reste encore à trouver les sandales qui vont avec. C’est à elles qu’on reconnait votre style: des tongs et vous êtes une personne “sport”, l’épaisseur des talons compensés définit si vous êtes très mode ou très petite, vous êtes sophistiquée si vous optez pour des talons aiguilles et carrément paysanne si vous avez des sabots en bois.


Vous y êtes enfin!  Vous arrivez à la piscine en priant qu’aucune des personnes présentes n’ait choisi le même bikini que vous. Evidemment, comme d’habitude, les meilleures places sont prises par ceux qui arrivent à l’aube “pour réserver” ou parce que dès le début de la saison, ils ont généreusement graissé la patte du garçon de plage qui depuis, au moindre regard accourt pour leur déplacer le parasol, ajouter une chaise longue, servir un jus de carotte au prix de 3 kg de carottes (la béta-carotène aide au bronzage, il ne faut pas l’oublier !) , leur dénicher une table basse alors que vous ça fait une heure que vous en réclamer une, et même leur amener le cellulaire jusque dans l’eau. Parce qu’évidemment au bord d’une piscine, le portable est aussi important sinon plus que la casquette et la crème. Surtout qu’en plein été, saison de tous les diners, on peut facilement se faire entendre par tous et raconter avec force détails le diner du ministre X, du député Y ou de Madame W, ou ceux du Festival International du Village dont personne n’a entendu parler.

JOSYANE BOULOS 
Extrait de Cartons Rouges 

jeudi 13 avril 2017

13 AVRIL 1975 VU PAR JEAN-CLAUDE BOULOS

Jean-Claude Boulos célébrant son anniversaire le 13 avril 2007

En avril 1976, Jean Claude Boulos décide d’écrire un livre sur la guerre du Liban. Un livre qu’il n’achèvera pas, probablement découragé par la longueur de la guerre et des circonstances sécuritaires de l’époque.

Ses enfants ont retrouvé le cahier qui relate cette « Chronique d’une année d’agonie ».

Voilà la première journée de guerre telle que vécue par Jean Claude Boulos.


13 Avril 1975.

Cette date coïncide avec mon 41ème anniversaire. Je suis marié, père d’une fille de 12 ans, Josyane, d’un garçon de 11 ans, Naji, et d’une fille de 9 ans, Myrna.

C’était un dimanche. Il faisait beau, merveilleusement beau. On aurait dit que la nature avait bien soigné les choses pour rendre ce dernier dimanche de paix véritable, un immense chant de gloire au printemps. La veille déjà, j’avais célébré mon anniversaire avec mes copains du Théâtre de 10 heures au Casino du Liban.

Comme si mon subconscient m’avait dicté ma conduite, je m’étais déchaîné ce soir-là et j’avais retrouvé ma verve des années cinquante chantant des Rock n’Roll de ma jeunesse jusqu’à m’égosiller. C’était formidable. J’avais retrouvé la forme, le rythme de mes vingt ans et je revivais pleinement cette époque merveilleuse où je lâchais mes projets de béton armé à l’Ecole d’Ingénieurs pour aller m’époustoufler à chanter et danser le Rock dans les boîtes de nuit.  Après le théâtre, nous étions entrés à la table de jeux du Casino du Liban et j’avais joué, le 13, le 4 et le 34. C’est-à-dire la date de ma naissance. Ça m’avait rapporté 350L.L. Un joli cadeau d’anniversaire.

Epuisés mais heureux, ma femme et moi étions rentrés à la maison et le 13, nous avions projeté d’aller passer la journée à Hamlaya avec nos amis. Hamlaya, à 30 minutes de Beyrouth, est un village merveilleux de quiétude. Nous avions fait griller de la viande sur un feu de brindilles et les enfants avaient pris un plein bol d’air. On voyait encore quelques traces de neige sur les pentes de Sannine. Il faisait bon, il faisait doux. Les oiseaux gazouillaient, l’air était pur et la vie était belle. Nous venions de passer la dernière journée sans appréhensions et sans peur, la dernière journée de cette vie à la libanaise que le monde entier nous enviait et qu’il avait semble-t-il décidé de détruire et de nous ôter.

Les enfants avaient joué comme des fous à courir partout. Nous avions fait des mezzés et pris un bon arak. La douceur de vivre nous avait engourdis. Nous avions parlé Fouad (mon ami) et moi des projets futurs, d’une coopération plus étroite, les femmes avaient parlé de la mode, des vacances d’été, d’une action sociale commune : bref, de tout ce qui fait de notre vie quotidienne, une vie calme et sereine au milieu d’une nature riche et généreuse et qui nous avait été léguée depuis des siècles par un beau Dieu qui avait peut-être trop bien fait les choses et qui ce, 13 Avril 1975, avait sans doute décidé de tout changer, de tout bouleverser et de tout détruire.

En rentrant chez nous, nous avions chanté comme à notre habitude. Nous avions fait des devinettes et ma femme s’était assoupie près de moi exténuée par une longue journée en plein air. En arrivant sur les hauteurs d’Achrafieh, nous avions constaté un remue-ménage inhabituel. Des jeunes gens en armes couraient un peu partout. C’était étrange. Pourquoi toutes ces armes à feu au terme d’une si belle journée ? Au fur et à mesure que l’on approchait de la maison, il y avait de plus en plus d’effervescence parmi la population, mais nous n’avions trouvé aucune explication à la chose et nous avions supposé tout simplement qu’il s’agissait d’un incident de quartier tout au plus.

La vérité était toute différente. La vérité était autrement plus tragique, autrement plus sanglante.

La vérité c’est que le matin même, un drame s’était déroulé qui devait catapulter le Liban à l’avant-scène de l’actualité internationale au milieu du gouffre de la guerre civile.

La vérité c’est que l’on venait de poignarder le Liban et que notre pays devait pendant toute une année se traîner à genoux, se faire saigner et qu’il n’allait se trouver personne pour soigner sa blessure, la cautériser, l’aseptiser.

La vérité c’est que le 13 avril, date de mon anniversaire, allait être la date la plus fatidique de notre histoire et que, dorénavant, dans les manuels de l’histoire du Liban, il allait figurer aux côtés de dates autrement plus honorables comme celles du 6 mai 1916, jour des Martyrs ou du 22 novembre 1943, jour de l’Indépendance de notre pays.

Les faits ! Une église était inaugurée dans le quartier périphérique de Ain Remmaneh, un quartier nouveau et surtout habité par des chrétiens et séparé du quartier populeux de Chiah par une autoroute qui mène à Saïda. A cette inauguration devaient assister Pierre Gemayel, chef du Parti Kataëb depuis 1936, et Camille Chamoun, ancien président de la République et chef du Parti National Libéral, tous deux leaders maronites. Avant la cérémonie, des incidents prenant l’allure de défi eurent lieu devant l’église et une voiture étrangère au quartier est passée en trombe faisant feu sur le cordon de sécurité et tuant net le chef de section du parti Kataëb du quartier. Un incident aussi grave, dans un pays souffrant de la présence de 350.000 Palestiniens et vivant dans un précaire équilibre entre 14 confessions et rites différents, aurait dû mobiliser les effectifs des forces de l’ordre pour en circoncire les séquelles explosives.

Le fait est qu’aucune force n’a été dépêchée sur les lieux. Et donc le drame a pu se produire.

Le Drame : un autobus d’une parade dans le quartier de Sabra passe dans Ain Remmaneh dans l’heure qui suivit le meurtre du chef de section. Les hommes du quartier en ébullition imaginent que c’est une attaque. Le drame est d’autant plus atroce qu’il est très court.

L’autobus est mitraillé de tous les côtés et on relèvera 26 cadavres dans l’autobus. 26 cadavres de Palestiniens.

Les premiers d’une longue et morbide série de cadavres.

Ce drame se passait par une des plus belles journées du Printemps 75.

Nous étions à 20 kilomètres de là, jouant et riant. Nous étions à mille heures d’imaginer même qu’il eût pu se dérouler.

Nous avions ouvert la radio et la télévision, ce soir-là, pour avoir plus de précisions sur cette nouvelle que nos voisins (qui l’avaient sue par des amis à qui d’autres aussi avaient téléphoné) nous avaient racontée. Hélas ! Nous avions encore cette honteuse télévision pour qui rien de ce qui arrive de mal au Liban ne pourrait être raconté. La première nouvelle était consacrée à l’opération du président Sleiman Frangieh à qui l’on venait d’enlever la vésicule biliaire. (Je me suis souvenu de la boutade du Théâtre de 10 heures : « Dorénavant le président ne s’énervera plus, il ne se fait plus de bile »).

Il fallut attendre le lendemain pour être un peu plus renseigné. Les journaux étaient barrés de larges machettes : Massacre à Ain Remmaneh. Les détails suivaient. Et chacun essayait d’accuser l’autre partie.

Je me souviens d’avoir été outré devant les images des journaux. Je m’étais alors dit : quelles que soient les raisons, on ne peut pas, on ne doit pas assassiner 26 personnes de cette façon-là.

Ce fut le début de la longue crise, loin de la politique et de ses dédales. Je ne pouvais penser qu’il y avait dans ce meurtre collectif, le détonateur qui allait suffire pour faire éclater le Liban.  

Je me suis dit : « On trouvera bien le moyen de régler la question. Notre pays est un pays de miracles et l’on saura bien raccommoder les choses et trouver une solution ». Après tout, nous avions survécu aux évènements de 1958, à la guerre de 1967, aux accrochages avec les Palestiniens de 1969 et surtout à la petite guerre avec les Fedayin en 1973. Tout devait tendre vers une normalisation des choses. Les Américains avaient trop investi au Liban pour permettre au pays de se laisser détruire. Le Liban avait pris la défense de la Palestine à l’ONU en octobre 1974. Il y avait trop de bien-être, trop de travail pour que des gens puissent venir détruire tout cet acquis.

Naïf pressentiment ! Naïves conclusions !

Ce jour-là, on avait bel et bien commencé à tuer le Liban et nous allions assister, témoins, à sa mort.


Jean Claude Boulos

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