mardi 8 octobre 2024

Journal de guerre 08 -10 - 24

 


 (AI English Translation below) 

08 octobre 2024

C’est bizarre. Il y a plus de moustiques maintenant qu’en plein été. J’aurais pensé qu’avec tout ce phosphore et l’uranium appauvri ils auraient été éradiqués.

La nuit a été calme à Beyrouth à partir de 11 heures. Bizarre aussi…

Ce matin photos passeport pour le visa Schengen. Puis direction le théâtre. Ça fait du bien d’être au bureau même si on prétend travailler.

Nous avons accueilli les enfants des familles soudanaises qui ont fui le Sud pour se réfugier chez les jésuites. Coloriage, goûter, bonne humeur des enfants. Aidez son prochain reste encore le meilleur remède contre la déprime. J’espère pouvoir la semaine leur organiser un petit spectacle de cirque.

Jacques Maroun, le célèbre metteur en scène et ami est passé au Monnot et nous avons discuté de possibilités d’offrir des activités gratuites aux voisins du Monnot, aux spectateurs de la région. Affaire à suivre.

Donc pendant près de 4 heures je n’ai pas ouvert les réseaux sociaux ni le journal. Je n’ai même pas entendu ce maudit Drone MK de surveillance qui rugit non-stop sur nos têtes. Je n’ose même pas penser à ce qui va arriver ce soir.

De retour à la maison je mets de la musique à haut volume pour cacher le bruit de cet engin diabolique. Je suis persuadé que les Israéliens utilisent exprès un drone sonore pour mettre nos nerfs à bout. Ils en ont sûrement des silencieux. Fils de merde de cafards.

J’ouvre l’Orient et je tombe sur ça : Naïm Kassem : Priorité au cessez-le-feu, le reste n'est qu'un détail. Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a soutenu les efforts de Nabih Berry pour obtenir une solution diplomatique, mais remet la présidentielle à plus tard.

Parce que la présidentielle est un détail ? Deux ans sans président, deux ans sans gouvernement. Aucun Capitaine à la tête du navire. Les mêmes qui veulent nous sauver alors qu’ils nous ont noyé. Dégagez Bon sang. Je n’ai plus d’insultes à mon vocabulaire. Cette guerre les libanais N’EN VEULENT PAS. Alors Basta, Khalas, Finito, Finish, Fini !

Et éteignez le drone en sortant.

Bonne nuit.

Josyane Boulos 

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It's strange. There are more mosquitoes now than in the middle of summer. I would have thought with all this phosphorus and depleted uranium, they would’ve been wiped out.**

The night was calm in Beirut after 11 PM. Strange, too…

This morning, passport photos for the Schengen visa, then off to the theater. It feels good to be at the office, even if we’re only pretending to work.

We welcomed the children of Sudanese families who fled the South and took refuge with the Jesuits. Coloring, snacks, and the cheerful mood of the children. Helping others is still the best cure for depression. I hope to organize a little circus show for them next week.

Jacques Maroun, the famous director and friend, stopped by Le Monnot, and we discussed possibilities for offering free activities to our Monnot neighbors and local audiences. To be continued.

So for nearly four hours, I didn’t check social media or the news. I didn’t even hear that cursed MK surveillance drone that roars nonstop above our heads. I don’t even want to think about what will happen tonight.

Back home, I turn up the music to drown out the noise of that devilish machine. I’m convinced the Israelis are deliberately using a noisy drone to fray our nerves. They surely have silent ones. Sons of roaches.

I open L’Orient and come across this: "Naïm Kassem: Priority is the ceasefire, everything else is just a detail." The Deputy Secretary-General of Hezbollah supports Nabih Berry’s efforts for a diplomatic solution but delays the presidential election.

Because the presidency is just a detail? Two years without a president, two years without a government. No captain at the helm of the ship. The same ones who want to save us are the ones who drowned us. Get out, for God’s sake. I’ve run out of insults in my vocabulary. The Lebanese DO NOT WANT THIS WAR. So basta, khalas, finito, finish!

And turn off the drone on your way out.

Good night.

Josyane Boulos


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