(AI translation below)
Donc si j’ai bien compris, nous crevons comme des rats pour que :
- Kamala ait plus de chances d'être élue,
- Bibi évite la prison
- et l’Iran renégocie avec les USA.
Elle est pas belle la vie?
Il y a ces nuits où l’on ne s’endort pas, mais plutôt, on s’effondre sous le poids de l’épuisement. Ce ne sont pas des nuits de repos, mais des moments volés au chaos, où le sommeil est une fuite temporaire d’une réalité trop lourde à porter. Puis vient le matin, et avec lui, cette brutale confrontation : le réveil ne nous libère pas, il nous ramène face à la guerre – une guerre qui s'ajoute aux traumatismes laissés par la guerre civile, par l'explosion du 4 août, et par la lente agonie des crises économiques et sociales.
Et pourtant, dans ce tourbillon de douleurs, les véritables criminels prospèrent. Les mafieux au pouvoir, indifférents aux souffrances du peuple, continuent à protéger leur confort et à renforcer leurs positions. Pendant que les factions politiques maintiennent des dissensions intercommunautaires, jouant sur nos divisions pour mieux régner, l’appel à l’unité sous un seul drapeau est inexistant. Ils nourrissent nos peurs au lieu de les apaiser.
Le Hezbollah, de son côté, s'accroche à des récits de grandeur révolue. Ils se présentent encore comme puissants, alors que leur propre communauté, abandonnée, souffre en silence. Ils refusent obstinément de séparer les conflits du Liban de ceux de Gaza, alors qu’aucun Libanais ne veut cette guerre. Nous sommes malmenés, nous, le peuple libanais, comme un fétu de paille dans la tempête, ballottés entre des forces qui nous dépassent.
Mais aujourd’hui, il y a eu une parenthèse de bonheur, une heure volée à l’horreur de notre quotidien. Les petits réfugiés, hébergés avec leurs familles chez les Jésuites, ont été invités à un spectacle de clowns au théâtre Le Monnot. Pour un instant, les rires des enfants ont couvert le bruit des tragédies, et pendant une heure, l’insouciance a remplacé l’angoisse. Parce qu’au milieu de tout ce désespoir, il y a ces moments de lumière, où l’humanité reprend le dessus, ne serait-ce que pour une heure.
Josyane Boulos
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Here’s the text translated into English:
So if I understand correctly, we’re dying like rats so that:
- Kamala has more chance to be elected,
- Bibi avoids prison, and
- Iran renegotiates with the USA.
Isn’t life beautiful?
There are nights when we don’t fall asleep, but rather collapse under the weight of exhaustion. These aren’t nights of rest, but moments stolen from chaos, where sleep is a temporary escape from a reality too heavy to bear. Then comes the morning, and with it, a brutal confrontation: waking up doesn’t liberate us, it drags us back into the war—a war that piles onto the trauma left by the civil war, by the explosion of August 4th, and by the slow agony of economic and social crises.
And yet, in this whirlwind of pain, the real criminals thrive. The mafiosos in power, indifferent to the suffering of the people, continue to protect their comfort and strengthen their positions. Meanwhile, political factions maintain intercommunal divisions, playing on our fractures to rule over us more easily, while the call for unity under a single flag is nowhere to be found. They feed our fears instead of calming them.
Hezbollah, for its part, clings to stories of bygone glory. They still present themselves as powerful, even though their own community, abandoned, suffers in silence. They stubbornly refuse to separate Lebanon’s conflicts from those in Gaza, even though no Lebanese wants this war. We, the Lebanese people, are battered like a straw in a storm, tossed between forces beyond our control.
But today, there was a brief moment of happiness, a stolen hour away from the horrors of our daily life. The little refugees, sheltered with their families by the Jesuits, were invited to a clown show at Le Monnot Theatre. For an instant, the children’s laughter drowned out the noise of the tragedies, and for an hour, innocence replaced fear. Because in the midst of all this despair, there are these moments of light, when humanity prevails, if only for an hour.
Josyane Boulos
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